6 Mai 2007

Publié le par Jacques Lessard

 

Le résultat est clair et sans appel, une majorité de Français se sont prononcés en faveur de la « rupture » annoncée par M.Sarkozy. Après une campagne reprenant sans vergogne les thèmes de l’extrême-droite, c’est la droite dure et revancharde qui prend le pouvoir... Pour tous les salariés, les exclus, les habitants des quartiers populaires, le pire est à craindre.

En fait de « rupture », c’est d’une imposture qu’il s’agit, puisque l’ « homme neuf »est un vieux routier de la politique, au pouvoir depuis cinq ans, et déjà sous Balladur. Il n’y aura pas de politique nouvelle : d’ailleurs sitôt élu, il commence par un beau bras d’honneur aux smicards qui ont voté pour lui en se prélassant sur un splendide yacht gentiment prêté par un copain patron du Cac 40 !

En fait de « rupture », nous aurons la poursuite de la politique actuelle avec aggravation de ses orientations ultra-libérales, le tout enrobé de démagogie populiste: plus de précarité, plus d’individualisme et de compétition entre les gens, moins de solidarités, moins de services publics, moins de droits et de moyens pour se défendre des injustices...

Liberté, égalité, fraternité : notre république est indivisible, laïque, démocratique et sociale (préambule de la constitution) : les Français sont attachés au sens de ces mots, à leur valeur, il faudra les faire respecter. Nous ne voulons pas d’une société sur le modèle anglo-américain, ni en politique intérieure, ni en politique internationale. C’était aussi le message du référendum du 29 mai 2005.

Et maintenant ?

Les élections législatives dans un mois nous invitent à serrer les rangs à gauche pour  résister et redonner du courage, ne pas laisser tous les pouvoirs en une seule main.

Ensuite, il sera temps dès 2008, en dehors de toute pression électorale, d’ouvrir les chantiers indispensables de la réflexion et de la reconstruction.

 A Amiens aussi, le suffrage universel a parlé. Les Amiénois ont exprimé tout aussi clairement leur rejet du programme de M.Sarkozy. Après les élections régionales en 2004, après le référendum en 2005, c’est un nouveau revers pour de Robien qui s’était converti avec ses amis UDF, MM. Jardé et Bourgois, en faveur de M.Sarkozy. Résultat : au beau milieu d’une vague nationale à droite, la gauche creuse l’écart (54,5% contre 45,5%) et l’emporte dans sept cantons amiénois sur huit.

Il faut bien sûr regarder de près ces résultats et les conforter aux législatives, mais c’est un signe qui ouvre des perspectives encourageantes pour la suite, aux  échéances de 2008, pour peu que la gauche reste unie et s’appuie sur un projet, des équipes nouvelles, ouvertes et rajeunies et des chefs de file en phase avec le besoin de renouvellement  qu’ont exprimé les citoyens sur notre ville.

 

Le temps approche  pour la gauche amiénoise d’assumer ses responsabilités et de répondre aux attentes et aux espoirs placés en elle. Le choc du 6 mai nous invite à presser le pas. Dans le droit fil du travail mené pas à pas en commun avec les élus municipaux de gauche, je suis prêt à prendre ma part de cette tâche.

 

Publié dans COUPS DE GUEULE

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