Entreprise COSSERAT à Amiens

Publié le par Jacques Lessard

Extrait du procès-verbal de la séance du conseil municipal du 8 décembre 2005

28 – Rue Maberly. Acquisition de propriétés bâties. ADOPTÉ À L’UNANIMITÉ

Dans le cadre notamment de la re dynamisation de la zone d’activités de Montières, il est décidé de procéder à l’acquisition de trois parcelles appartenant aux établissements Cosserat sises à l’angle de la rue Sully et de la rue Maberly.

La surface totale à acquérir est de 1 ha 81 a 70 ca.

Cette acquisition s’effectuera au prix de 399.392 €, conforme à l’avis des services du Domaine de l’Etat, soit une dépense totale à prévoir s’élevant à 410.000 € frais d’actes compris.

INTERVENTIONS :

 M. LESSARD

 

Madame le Maire, nous avions déjà voté une délibération de ce type il y a quelque temps, donc, je voudrais qu’on fasse un point sur la situation de cette entreprise qui compte encore 120 emplois.

Je voudrais savoir si des suppressions d’emploi sont intervenues depuis que nous avions acquis déjà différentes parcelles ainsi que la métropole.

De quelles contreparties en termes d’emploi assortit-on nos aides indirectes via ces acquisitions ?

Est-ce qu’on peut savoir quel est le projet  de développement industriel mis en œuvre par la société en ce moment, sachant que les difficultés dans le secteur textile sont connues de tous ?

Il me semble que cela conditionne aussi notre vote sur la poursuite de ces aides qui sont apparemment des aides à la trésorerie.

Est-ce qu’on peut indéfiniment aider de cette façon, sans avoir une vue un peu plus précise de l’avenir de cette entreprise à laquelle nous sommes tous, évidemment, attachés ? Elle fait partie du patrimoine culturel, industriel et humain d’Amiens.

Ceci dit, nous achetons des terrains sur des zones qui sont certainement difficilement constructibles, on pourrait en reparler.

C’est un investissement et une aide conséquente.

Donc, je souhaiterais, tout simplement que nous soyons informés des bonnes intentions de cette société.

Mme le Maire

Ce n’est pas une aide à la trésorerie puisqu’il s’agit de l’acquisition d’un terrain.

M. DE ROBIEN  

Pour faire le point de cette entreprise qui est très attachée à Amiens comme les Amiénois sont très attachés à cette entreprise, je dirai que l’effectif tourne aujourd’hui autour d’une centaine de salariés. Cinq départs volontaires ont eu lieu récemment.

Vous savez qu’une crise du textile a secoué les marchés et que les accords textile ont pris fin début 2005. Le contexte est extrêmement difficile et incertain. Néanmoins, le groupe a réussi à maintenir son activité. Un plan d’affaire synthétique nous a été adressé qui pose deux hypothèses : l’une à 82 salariés et l’autre à 102 salariés.

Le repreneur a déjà indiqué qu’il souhaite optimiser son site. Il a donc proposé à Amiens Métropole et à la Ville d’Amiens l’acquisition de plusieurs parcelles inutilisées et inutilisables pour son exploitation. La communauté d’agglomération a délibéré en mars 2004 pour acquérir, pour un montant de 74 718 €, une parcelle située au fond de la rue Alfred Catel. Une étude est en cours sur ses potentialités en termes d’implantation d’activités, d’immeubles, de services, d’usines relais, démarche qui viendrait dynamiser éventuellement cette zone dite de Montières activités.

Je vous rappelle qu’Amiens Métropole est en cours d’investissement de 760 000 € pour requalifier cette zone.

Le 19 février 2004, la Ville d’Amiens a délibéré pour acquérir deux parcelles en nature de bois et taillis pour un montant de 72 608 €.

Dans ce contexte, l’acquisition aujourd’hui par la Ville des parcelles qui sont proposées à la vente constitue un enjeu important d’amélioration du patrimoine, notamment sur le plan urbain puisque c’est en continuité de la reconversion du site de la station d’épuration Saint-Maurice dont le départ est programmé pour 2006. On peut dire qu’on mesure, eu égard à la tension du secteur textile, qu’il reste beaucoup d’incertitude sur la pérennité de l’entreprise. Ce n’est jamais gagné définitivement, surtout dans ce secteur-là, même après l’achat des terrains et des bâtiments par la Ville ou la Métropole. Cependant, le groupe nous a indiqué vouloir investir sur le site le produit de la vente, ce qui est intéressant.

Cette délibération a donc une double utilité : l’acquisition pour une disponibilité foncière et consolider une activité économique fragile.

Les représentants du personnel sont bien sûr informés de l’éventualité de cette acquisition et, malgré la morosité et l’incertitude ambiantes, le personnel semble très favorable à cette démarche de la Ville d’Amiens.

Publié dans CONSEIL MUNICIPAL

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