Entreprise COSSERAT à Amiens

Publié le par Jacques Lessard

Question orale posée au prochain

conseil municipal du 19 novembre 2007 

L’avenir de l’entreprise Cosserat, symbole du savoir-faire historique de notre bassin d’emploi dans la production textile, est de nouveau en question.

 

Après le redressement judiciaire en janvier 2004, la reprise de la société par une entreprise partenaire allemande devait relancer l’activité grâce à une spécialisation dans des velours et tissus de haut de gamme.

Un investissement de quatre millions d’euros était même programmé par le groupe, soutenu par la Région, la ville et la communauté d’agglomération qui avaient permis, en 2004, à l’entreprise de tenir, en rachetant des terrains (147 000 €).

Le 8 décembre 2005, la ville délibérait, une nouvelle fois,  pour l’acquisition de nouveaux terrains, injectant ainsi près de 400 000 € dans la trésorerie de l’entreprise qui ne comptait plus que 120 salariés contre 165 en 2004.

J’avais alors demandé quelles contreparties, en termes d’emplois, étaient données à ces aides indirectes, quel était le projet de développement industriel mis en œuvre par la société.

Vous m’aviez répondu que le groupe avait indiqué vouloir investir sur le site le produit de la vente, perspective intéressante.

Or, il n’en a rien été. L’entreprise a continué à réduire ses effectifs par petites vagues de licenciements, jusqu’à 87 salariés, et prévoit aujourd’hui un nouveau plan de réduction de 38 emplois.

Aucun investissement n’a été réalisé, aucune politique de développement n’a été déployée : il s’agit seulement d’une captation de savoir-faire et de matériel, et d’un abandon pur et simple à terme par la société allemande.

Nous souhaitons savoir quelles sont les dispositions envisagées :

  • -pour demander des comptes aux dirigeants du groupe allemand Krieger, sur les engagements qu’ils avaient pris à l’égard des salariés et des collectivités,
  • - pour maintenir à Amiens, au travers de la marque Cosserat , l’activité de production de velours et de tissu de haut de gamme, appuyé sur le savoir-faire local, alors que certaines productions textiles, spécialisées ou innovantes, se développent ou sont relocalisées en France dans un contexte de renchérissement du coût de l’énergie et de recherche de qualité.
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